présomption réfutable dans l'ESR
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Rapport de durabilité

Le principe de la "présomption réfutable" dans l'ESRS

18 mars 2024

Les normes européennes d'information sur le développement durable (ESRS) entreront en vigueur dans l'UE le 1er janvier 2024. Les entreprises concernées ont encore le temps de se préparer à ajuster leurs processus de reporting pour se conformer aux normes ESRS, car les lignes directrices finales sont encore en cours d'élaboration par le Groupe consultatif pour l'information financière en Europe (EFRAG).

Après la fin de la période de consultation publique, l'EFRAG a discuté du concept de "présomption réfutable". Cet article aborde ce concept en détail, en examinant l'impact d'une telle approche et les raisons pour lesquelles elle a si fortement polarisé les consultants.

Importance relative et présomption réfutable

Le Groupe consultatif pour l'information financière en Europe (EFRAG) a publié 13 exposés-sondages proposés pour les normes européennes d'information sur le développement durable (ESRS). Ces projets sont les premiers à constituer les normes complètes de reporting sur le développement durable auxquelles les entreprises devront se conformer.

Les 13 projets couvrent l'ensemble des questions environnementales, sociales et de gouvernance qui intéressent la plupart des entreprises. Les normes ESRS 1 et ESRS 2 comprennent des exigences générales qui sont obligatoires pour toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d'activité. Elles comprennent les principes de reporting qui sous-tendent le cadre ESRS, y compris le processus de détermination de l'importance relative. C'est là que le concept de présomption réfutable entre en jeu.

En général, il y a deux façons de déterminer l'importance relative :

  1. Les entreprises décident elles-mêmes des sujets qui sont importants.
  2. Il s'agit de déterminer un ensemble de sujets de base qui sont généralement matériels et obligatoires pour tous.

L'ESRS adopte la deuxième approche. Toutefois, elle tient compte des omissions en vertu d'une présomption réfutable, selon laquelle les entreprises peuvent être excusées d'avoir exclu certaines informations si elles peuvent justifier l'omission sur la base de son caractère non significatif.

Dans l'article 55 de l'ESRS 1 Dispositions générales, les lignes directrices précisent que

"toutes les obligations d'information établies par l'ESRS sont présumées importantes et, par conséquent, justifient une divulgation complète...".

Elle se poursuit :

"Toutefois, pour tenir compte des faits et circonstances de l'entreprise et du résultat de son processus d'évaluation, cette présomption est réfutable sur la base d'éléments de preuve raisonnables et justifiables".

Les entreprises doivent prouver qu'un domaine spécifique n'est pas important pour elles si elles omettent des informations obligatoires. Il existe une longue liste de domaines et de sous-thèmes qui doivent être pris en compte pour déterminer s'il est vraiment important de les signaler.

Il est clair que l'EFRAG s'efforce d'intégrer une certaine flexibilité dans les normes afin de tenir compte d'un large éventail de circonstances, tout en maintenant l'universalité requise pour atteindre les objectifs d'une présentation uniforme des informations.

Quelles sont les implications de cette petite clause pour les entreprises ? Beaucoup, apparemment.

Implications de la présomption réfutable

La présomption réfutable est particulièrement intéressante pour les raisons suivantes :

  • Cela contredit les objectifs de l'ESRS. Il s'agit en effet de normaliser les lignes directrices relatives à l'établissement de rapports sur le développement durable et d'accroître la transparence de la gestion et des performances ESG.
  • En ce qui concerne ce dernier objectif, la présomption réfutable peut être utilisée comme une échappatoire pour les entreprises qui veulent éviter certaines divulgations.
  • Cela crée une marge de manœuvre pour les déviations dans les rapports. Les entreprises peuvent y voir un moyen d'échapper aux exigences en matière de rapports en sélectionnant les sujets qu'elles peuvent respecter et en trouvant des raisons d'en omettre d'autres.

Il s'agit d'impacts significatifs directement liés à l'efficacité et à la faisabilité de la mise en œuvre des normes européennes d'information sur le développement durable, qui ont à juste titre donné lieu à des discussions dans de nombreux cercles.

D'autres groupes d'intérêt craignent que la charge de la preuve ne crée davantage de confusion et ne complique le processus d'information. Ils se réfèrent à des pratiques courantes en matière d'information financière où l'on suppose simplement que toutes les informations incluses dans un rapport sont importantes et que les informations omises ne sont pas importantes.

Dernière mise à jour sur la présomption réfutable

Le 23 novembre 2022, l'EFRAG a soumis à l'examen de la Commission européenne les projets de normes définitifs proposés pour l'ESRS. Les modifications apportées sur la base des commentaires du public comprennent l'élimination de la présomption réfutable.

Toutefois, cela ne signifie pas que les entreprises peuvent omettre des informations à leur guise ou qu'aucune exception ne peut être faite. Dans le dernier projet, il est indiqué que les entreprises concernées doivent fournir les informations "quel que soit le résultat de l'évaluation de l'importance relative". Si une entreprise conclut qu'un sujet n'est pas important et omet toutes les informations requises dans une ESRS en cours, "elle doit expliquer brièvement les conclusions de son évaluation de l'importance relative".

Toutefois, si seuls certains points de données sont exclus, ils sont automatiquement considérés comme non significatifs. Si l'entreprise déclarante n'est pas en mesure de se conformer aux politiques, actions et objectifs en raison de l'absence de ceux-ci, elle doit l'indiquer dans son rapport. Une certaine marge de manœuvre est accordée pour les mesures et les objectifs, les entreprises étant autorisées à inclure ou à omettre des informations en fonction de leur évaluation de l'importance relative.

L'avenir de l'ESRS

Les normes finales proposées ayant été soumises pour examen, les entreprises seront informées d'une décision sur l'adoption de l'ESRS vers la mi-2023, après que la Commission européenne aura délibéré sur ces normes avec d'autres agences de l'UE et les États membres.

Une fois adoptées, les États membres seront responsables de leur mise en œuvre et de leur respect au sein de leurs propres juridictions. Dans l'intervalle, un ensemble distinct de normes sectorielles sera à l'étude, ainsi qu'un supplément pour les petites entreprises.

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