Comment impliquer les parties prenantes dans l'évaluation de la double matérialité ?
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Rapport de durabilité

Comment impliquer les parties prenantes dans l'évaluation de la double matérialité ?

6 mai 2024

Les entreprises déclarantes connaissent bien le rôle de la consultation des parties prenantes dans les rapports sur le développement durable. Quelle que soit la norme de reporting utilisée, les parties prenantes jouent un rôle indiscutable dans l'identification des impacts matériels et sont généralement incluses dans le processus d'évaluation de la matérialité.

 

La consultation des parties prenantes est essentielle pour respecter le double principe de matérialité des normes européennes de reporting sur le développement durable (ESRS). Dans cet article, nous explorons l'approche recommandée pour l'engagement des parties prenantes qui s'aligne sur les ESRS.

 

Stipulations de l'ESRS concernant la consultation des parties prenantes

Le concept de double matérialité de l'ESRS ajoute un niveau de considération supplémentaire à l'identification des parties prenantes. La distinction clé qui sous-tend la matérialité dans l'ESRS est l'accent mis sur les impacts vers l'extérieur et vers l'intérieur. Cela signifie que les impacts sur les parties prenantes, dus aux activités d'une entreprise, sont aussi importants que les impacts auxquels l'entreprise est confrontée du fait de son environnement opérationnel. Les contributions d'une entreprise à la société et à l'environnement doivent être prises en compte parallèlement à la matérialité financière, et c'est à ce niveau que les parties prenantes externes représentant la société ou l'environnement jouent un rôle essentiel dans l'évaluation de la matérialité.

 

Il convient de noter que l'ESRS n'exige pas d'approches spécifiques pour la consultation des parties prenantes. Cependant, l'implication des parties prenantes est indirectement requise puisque l'ESRS stipule que le processus de diligence raisonnable informe l'évaluation de l'importance relative. À son tour, le processus de diligence raisonnable est guidé par deux références : le Guide de diligence raisonnable de l'OCDE pour une conduite responsable des entreprises et les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme, qui soulignent tous deux le rôle de l'implication des parties prenantes. En outre, l'ESRS considère que la consultation des parties prenantes concernées est essentielle à l'évaluation de l'importance relative et exige la divulgation du processus d'évaluation de l'importance relative, y compris toute forme d'engagement des parties prenantes. L'ESRS stipule que les entités peuvent consulter les parties prenantes sur les impacts réels ou potentiels, mais ne prévoit aucune disposition obligatoire. Toutefois, d'autres réglementations européennes, telles que la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD), prévoient d'informer les parties prenantes concernées par les questions sociales des rapports de durabilité et d'organiser un dialogue sur les informations pertinentes.

 

Priorité aux parties prenantes

Toutes les parties prenantes ne sont pas affectées de la même manière par les activités d'une entreprise et n'ont pas la même importance en ce qui concerne l'importance financière. Seules les parties prenantes pertinentes doivent être consultées. L'ESRS considère que les parties prenantes concernées sont celles qui sont affectées positivement ou négativement par l'activité d'une entreprise ou par sa relation avec l'entreprise tout au long de la chaîne de valeur. La hiérarchisation des parties prenantes est importante pour maintenir la pertinence des rapports. Au cours du processus de hiérarchisation, le degré d'impact doit être un facteur influençant le degré d'engagement.

 

Formes d'engagement

Il n'y a pas de dispositions concernant la forme ou la fréquence de l'engagement, mais les entreprises peuvent avoir mis en place des canaux d'engagement existants par lesquels les informations sont recueillies, et par conséquent des actions supplémentaires ou nouvelles pour consulter les parties prenantes afin de satisfaire aux critères de l'ESRS ne sont pas toujours nécessaires. En règle générale, il suffit de suivre les étapes suivantes pour s'engager :

 

  1. Identification des parties prenantes concernées et hiérarchisation des groupes en fonction des impacts réels et potentiels
  2. Collecte d'informations auprès des parties prenantes afin d'évaluer et d'identifier les IRO, ce qui peut prendre la forme d'un engagement permanent.
  3. Consultation des parties prenantes sur le degré d'impact afin de valider les seuils permettant de déterminer l'importance relative.

 

La nature en tant que groupe d'acteurs 

Les questions matérielles relatives à l'environnement présentent un scénario unique - contrairement aux parties prenantes humaines, la nature est incapable de se représenter d'une manière qui soit significative pour le processus de matérialité. La nature n'a pas de voix et est donc considérée comme une "partie prenante silencieuse" dans le contexte de l'ESRS. Dans ce cas, les organisations déclarantes ne peuvent s'appuyer que sur des mandataires susceptibles de représenter les intérêts des entités naturelles. Il peut s'agir de sources faisant autorité, telles que des articles ou des études scientifiques, des évaluations d'impact sur l'environnement (EIE), des groupes de défense de la nature ou des organisations non gouvernementales. Ces sources peuvent être en mesure de fournir une expertise et une compréhension des impacts, des risques et des opportunités liés à la nature (IRO) d'une activité commerciale.

 

L'identification des parties prenantes silencieuses se fait de la même manière que celle des autres parties prenantes, en considérant les aspects de la nature qui sont les plus susceptibles d'être affectés ou qui ont un impact plus important sur l'entreprise. Les entreprises peuvent s'appuyer sur la surveillance continue des aspects de la nature pour déterminer les IRO et leur gravité, ou même procéder à une évaluation proactive des IRO en engageant des tiers indépendants pour tester des scénarios ou en commandant des études ou des EIE.

 

Les parties prenantes environnementales mises à part, dans les cas où les communautés concernées ne sont pas en mesure de s'engager efficacement, les entreprises peuvent consulter des représentants tels que des ONG.

Ressources

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